Béatrice Lussol
Béatrice Lussol mène parallèlement trois pratiques artistiques : dessin ou peinture, écriture, collages. Dans le travail du dessin, un vocabulaire est mis en place, puisant sa source dans le corps, ses nutriments, ses organes, doigts, bouches, vulves, etc., les personnages en duos dialoguent par corps comme par cœur ; Les éléments identifiables sont prêts à des déplacements de sens, à des lectures polysémiques, ouvrent des portes. L’aspect « monstrueux » des corps ou des organes correspond à l’élasticité, à la plasticité d’un monde, d’une utopie, d’un monde de dessins où s’engendrer soi-même ou devenir autre serait possible.La gamme des rouges roses marrons de l’aquarelle est utilisée, celle des muqueuses et des chairs, usée dans sa qualité de mouillé, explicite, volatile, profonde, légère et orientée, donnant pour résultats fictions d’organes tordus drôles et/ou inquiétants dans lesquels on peut s’identifier.